Essais dans le cadre de la restauration des façades de la Monnaie
En vue de la restauration des façades du théâtre de la Monnaie, des études préliminaires et des essais de restauration seront effectués sur les matériaux historiques de la façade. Les essais se dérouleront jusqu'au mois d'août.
Les études préliminaires permettent de découvrir les différentes finitions de façade qui se sont succédées au cours du temps et les possibilités de restauration. En outre, l’état du bas-relief du fronton, œuvre d’Eugène Simonis (1810-1882), sera examiné en détail, de même que les sculptures au niveau des entrées latérales, œuvres des sculpteurs Egide Melot (1817-1885) et Densis-Victor Poelaert (1820- 1859).
Les quatre phases de construction
Le théâtre royal de la Monnaie a été construit entre 1816 et 1819 selon le dessin de Louis Emmanuel Aimé Damesme (1757-1822) dans un style néoclassique. L’image actuelle du bâtiment est le résultat de plusieurs transformations.
Après l’incendie de 1855, le théâtre a été reconstruit et adapté selon les plans de Jospeh Poelaert (1817-1879). L’architecte Gédéon Bordiau (1832-1904) a ajouté l’étage attique en 1876. En 1986 a eu lieu la dernière grande transformation du bâtiment avec l’ajout de la tour de scène par les architectes Urbat et A2RC.
Pierre naturelle visible
Le théâtre de la Monnaie a été l’un des premiers bâtiments néoclassiques où différents types de pierres naturelles ont été laissés apparents. Ce concept s’inscrit dans un mouvement qui s’est développé dans les Pays-Bas au début du 19e siècle. D’autres théâtres ont suivi, comme le Bourlaschouwburg à Anvers (1827) et l’Opéra de Gand (1837). La pierre naturelle a été recouverte de peinture à la fin du 19e siècle.
Le fait que l’architecte Damesme ait délibérément choisi de laisser la pierre naturelle apparente est attesté par la correspondance retrouvée dans les archives. En ce qui concerne l’utilisation de la pierre d’Hordain, Damesme écrit qu’il voulait l’utiliser pour toutes les façades extérieures du bâtiment au lieu d’un enduit à la chaux qu’il faut renouveler “tous les 3 ou 4 ans”. La pierre a “plus de solidité, plus de magnificence et plus de caractère monumental”. Damesme recherchait ici un matériau durable avec un caractère monumental.
